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PSY2800 - Psychopathologie > Cours 6 > Flashcards

Flashcards in Cours 6 Deck (77)
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1
Q

Comment peut-on décrire une personne psychotique?

A

Perte de contact avec la réalité sociale, elle est dans sa propre réalité
Ce qui se passe dans sa tête prend appui sur kkchose de réel
Extrême sensibilité
Ancrée dans une réalité physique, qui a certaines bases communes avec la nôtre.

2
Q

Pourquoi dit-on que le monde social des psychotiques est investi de manière atypique?

A

Ils sont toujours en symbiose et en fusion avec l’agent maternant.
Ils ne sortent pas de la bulle symbiotique, comme l’enfant apprend à le faire habituellement.

3
Q

Vrai ou faux? Chez le psychotique, le processus séparation/individuation se fait normalement

A

FAUX.

Le processus est interrompu (achoppement), c’est pourquoi ils ne sortent pas de la bulle symbiotique

4
Q

Quels sont les 4 concepts sur lesquels il faut insister quand on parle de psychose?

A

1) Délire
2) Incorporation
3) Hypersensibilité
4) Transfert symbiotique

5
Q

Est-il vrai de dire que dans la psychose, le délire est central?

A

Tout à fait

6
Q

Vrai ou faux? Un délire est toujours incohérent et sans bon sens.

A

FAUX.

7
Q

Quelle est la fonction du délire, pour les psychotiques?

A

Se placer entre la personne et le monde social, par lui qu’elle entre en contact avec le monde social (palier au défaut du Moi d’organiser la réalité sociale) ;
Soliloque (communiquer avec soi-même) pour créer une muraille en soi et l’autre, pour se protéger du monde social.

8
Q

Le mode de contact avec le monde, pour les psychotique, se fait dans l’……?

A

Oralité. Le délire est un langage qui permet de se protéger.

9
Q

Qu’entend-t-on par “incorporation”?

A

Mettre à l’intérieur de soi

10
Q

Quels sont les 3 concepts liés à l’incorporation?

A

1) Avidité
2) Apaisement par la “bouche”
3) Acte reptilien

11
Q

Définir avidité

A

Avoir un grand appétit pour kkchose.

Pas obligé d’être en lien avec la nourriture (médication, cigarette…)

12
Q

Donner un exemple d’apaisement par la “bouche”?

A

Le monsieur qui achetait 1000 livres sans avoir de bases pour en comprendre les notions. C’était juste apaisant pour lui, car il pouvait mettre à l’intérieur de lui le savoir, par l’achat et la manipulation de livres.

13
Q

Qu’est-ce qu’un acte reptilien?

A

Manger tout rond, sans mastiquer, comme les reptiles. Sans vraiment goûter, déguster. Digestion lente.

14
Q

Quelles sont les 2 modalités de l’incorporation?

A

Manger (mettre à l’intérieur de soi pour réduire les tensions)
Être mangé (être ou vouloir être à l’intérieur de l’autre ou de kkchose)

15
Q

En intervention, pourquoi faut-il faire attention à ce qu’on dit à un psychotique?

A

Nos paroles risquent d’être incorporées, donc faire attention à ce qu’on dit pour ne pas que ça représente une menace rendu à l’intérieur du patient.
Garder pour nous nos interprétations.

16
Q

Qu’est-ce qui caractérise l’hypersensibilité des psychotiques ?

A

La sensibilité accentuée et la nécessité d’éviter l’excitation excessive

17
Q

Les psychotiques n’ont pas la capacité de couper d’éventuelles surcharges. Donner un exemple.

A

Lorsqu’on entre dans une pièce et que la musique est bcp trop forte, on sort de la pièce. Les psychotiques, eux, restent dans la pièce, ce qui démontre leur vulnérabilité.
La vulnérabilité s’exprime donc à travers cette sensibilité.

18
Q

Comment peut-on reconnaitre le transfert instauré par les psychotiques?

A

Méfiance
Distance, voire persécution
Recherche de persécution

19
Q

Comment peut-on reconnaitre le contre-transfert suscité?

A

Envie de rétablir la réalité (sociale)
Confusion au niveau de la pensée
Sentiment d’être nuisible ou tout-puissant

20
Q

Quels sont les 6 mécanismes de défense associés aux personnes psychotiques?

A

1) Déni
2) Distorsion de la réalité
3) Hallucination
4) Illusion
5) Délire
6) Dissociation

21
Q

Que peut-on dire sur les mécanismes de défenses des psychotiques?

A

Les mécanismes de défense psychotiques sont bien ancrés, les personnes les ont quotidiennement et sont leur raison de vivre, ils en ont besoin.
C’est vraiment difficile de vivre avec ça et ce sont des mécanismes très couteux, lorsqu’employés de façon rigide.
Mais quand ils ont une certaine souplesse et ne sont pas trop envahissants, les gens peuvent s’en ennuyer quand on tente de les en débarrasser.

22
Q

Qu’est-ce qu’un symptôme positif? Donner un exemple.

A

Symptôme qui ajoute à la réalité

Ex: Hallucination, délire.

23
Q

Qu’est-ce qu’un symptôme négatif? Donner un exemple.

A

Symptôme qui fait diminuer

Ex: Baisse de motivation, déprime.

24
Q

Qu’est-ce qu’un symptôme cognitif? Donner un exemple.

A

Désordre de la pensée

Ex: Concentration, mémoire, vigilance.

25
Q

Combien y a-t-il de phases au premier épidose de psychose? Sont-elles fixes?

A

5 phases, qui n’ont pas de durée fixe et qui sont variables d’une personne à l’autre

26
Q

Nommer les 5 phases du premier épisode psychotique.

A

1) Phase prémorbide
2) Phase prodromique
3) Phase aiguë
4) Rémission
5) (rechute)

27
Q

Décrire le stade prémorbide

A

La personne n’est pas dans un quelconque état psychotique, tout va bien.

28
Q

Décrire le stade prodromique

A

Il y a un début de psychose
Ne garanti pas que la personne chemine vers la psychose.
Symptômes cognitifs, négatifs, positifs.
Les symptômes peuvent ressembler à bien des choses normales, genre la fin de session
ÉTAT MENTAL À RISQUE (présence plus prononcée des symptômes positifs, baisse assez générale du fonctionnement, présence d’antécédents familiaux, troubles psychotiques dans la famille. La personne s’en rend compte et craint que ce soit permanent, beaucoup de suicides!)

29
Q

Décrire la phase aiguë

A

Psychose franche, crise psychotique
La personne craint que les symptômes soient permanents, beaucoup de suicides, et encore plus chez les personnes qui ont un QI élevé.

30
Q

Décrire ce que représente la rémission

A

Elle peut être partielle ou totale.
Il peut rester des symptômes.
Pour certains, retour à l’équilibre habituelle, pour d’autres, rémission avec un reste de psychose toujours présent.

31
Q

Qui est susceptible de vivre une rechute?

A

Ceux qui ont gardé une certaine fragilité peuvent vivre la rechute

32
Q

Vrai ou faux? Lorsqu’une personne vit un premier épisode de psychose, il est certain qu’elle en vivra d’autres dans le futur.

A

FAUX.

Certaines personnes ne vont vivre qu’un seul épisode au cours de leur vie.

33
Q

Comment peut-on repérer la psychose?

A

Formulation et provenance de la demande
Symptômes manifestes
Signes non-verbaux

34
Q

Vrai ou faux? La demande de thérapie vient, le plus souvent, de la personne psychotique elle-même.

A

FAUX.

Le plus souvent, c’est l’entourage qui fait la demande. Très rare que la demande vient de la personne elle-même.

35
Q

Donner des exemples d’indices non-verbaux de la psychose.

A
Regard fixe (souvent les yeux ne bougent pas, on a l'impression d'être traversé par le regard, peut amener de la confusion)
Odeur (chimie différente, donc odeur propre à eux)
Discours bizarre (la boite à la quincaillerie, que le gars pensait que c'était un serpent)
36
Q

Vrai ou faux? La personne psychotique veut se faire traiter.

A

FAUX.
Elle ne veut pas qu’on traite son délire (menace, angoisse). Elle veut qu’on l’aide à actualiser le délire.
–> L’angoisse et l’inconfort que vous vivez, je vais vous aider à diminuer, apaiser ça.
–> Ne jamais dire à la personne psychotique que ce qu’elle voit et perçoit n’existe pas. Éviter de nier ce que l’autre vit, sans le valider non plus. Ce que vous voyez, je ne le vois pas, mais décrivez-moi (effet structurant sur la personne)

37
Q

3 grands concepts peuvent définir le polymorphisme de la psychose. Quels sont-ils?

A

1) Désorganisation franche
2) Aliénation
3) Pseudo-névrotique

38
Q

Comment sont les personnes qui se trouvent dans la désorganisation franche?

A

Gens confus, parfois à l’extrême.
Fonctionnement pas tellement bon. Soit ils sont incapables de fonctionner, soit les symptômes nécessitent un aménagement particulier autour d’eux.

39
Q

Comment sont les personnes qui se trouvent dans l’aliénation?

A

Gens psychotiques, mais pas complètement décompensés. Parviennent à fonctionner malgré leurs symptômes. Kkchose d’étrange dans le discours, vu de l’extérieur.

40
Q

Comment sont les personnes qui se trouvent dans l’e pseudo-névrotique?

A

De l’extérieur, on ne sait pas trop. Des personnes qui se fondent dans la masse (travail, couple, réponse aux attentes sociales), mais ce n’est qu’une apparence. Au fond de leur personnalité, il y a kkchose de psychotique.

41
Q

Vrai ou faux? La structure “couchée” dans le bureau du thérapeute est idéale pour la personne psychotique.

A

FAUX.
On ne propose pas la structure couchée à une personne psychotique, dangereux. On risque de favoriser la décompensation, car il n’y a rien de solide et de physique pour recevoir le vécu.

42
Q

Qu’y a-t-il de particulier avec la durée et la fréquence des séances des personnes psychotiques?

A

On doit réduire la durée de la séance à comme 50 minutes, et faire un suivi plutôt aux mois.

43
Q

Qu’est-ce que les patients sont invités à faire quand ils sont reçus dans un tel cadre?

A

Ils sont invités à amener leur vécu, voire à faire un récit.

44
Q

Nommer quelques principes de la Chrysalide.

A
  • Permettre au candidat de s’installer et lui laisser le temps nécessaire
  • La ressource (son cadre physique, ses intervenants, ses résidents; l’horaire, la routine quotidienne, etc.) doit devenir sécurisante
  • Ajuster les exigences, l’intensité des règles à chacun
  • Réviser régulièrement, revoir les règles avec les résidents et permettre qu’ils fassent des suggestions
  • Important : la ressource ne doit pas être « trop » confortable
  • S’il le souhaite, accompagner le résident dans ses démarches à l’extérieur de la ressource
45
Q

Pourquoi est-il important que le résident de la ressource se sente en sécurité?

A

Si le résident ne se sent pas en sécurité, il va tout faire pour se faire expulser, ou il va partir directement. Pas aidant…

46
Q

Vrai ou faux? Les règles de la ressource doivent être fermes et inchangeables pour tout le monde.

A

FAUX.
Il faut offrir une flexibilité au niveau des règles et verbaliser pourquoi elles sont ainsi pour chacun. Il faut que les résidents soient capables de transformer l’environnement dans lequel ils vivent.

47
Q

Pourquoi est-il important de favoriser l’intervention groupale lors de situation de crises?

A

Juste entendre des voix et savoir qu’il y aura des interventions aide à structurer les personnes

48
Q

Qu’entend-t-on par “diffusion du transfert” dans l’intervention de groupe?

A

L’intervention de groupe fait en sorte que le patient ne fasse pas son transfert seulement envers l’intervenant, mais envers tout un groupe.

49
Q

Faut-il offrir une permanence du contact avec les psychotiques?

A

OUI.
Ils doivent savoir qu’on est rejoignable en tout temps. La présence physique n’est pas toujours là, mais le service est offert 24/7 (sécurisant).

50
Q

Nommer les 2 buts principaux de l’intervention

A

1) Maintenir la compensation (Limiter les stresseurs, voir à une stimulation sensorielle raisonnable)
2) Favoriser la gestation / éclosion

51
Q

Quels sont les éléments qui aident à favoriser la gestation / éclosion?

A

1) Implantation au sein de l’espace symbiotique
2) Partage des contenus délirants
3) Transformation du clinicien / de la ressource
4) Séparation, départ, maintien

52
Q

Qu’entend-t-on par transformation du clinicien?

A

Se laisser soigner aussi.
Se laisser toucher par les gestes posés.
Relation qui se tisse au fil du temps, donc le client en vient à vouloir kkchose de bien et de bon pour son intervenant. Prendre soin, aider.

53
Q

Qu’est-ce qui favorise l’élément “Séparation, départ, maintien”?

A

Travailler le départ, le préparer à l’avance et soutenir le client. Essayer de maintenir le lien, même après le départ, pour éviter l’isolement.

54
Q

À quel principe de l’intervention j’appartiens ? Se dévoiler dans une certaine mesure, dépendant de la personne. Réfléchi.

A

Dévoilement

55
Q

Comment doit être le principe de la “parole verbale”, en intervention?

A

Elle doit être structurante et permettre de créer de la cohérence dans le monde. La voix a un effet enveloppant.

56
Q

Vrai ou faux? Le principe d’intervention “Être avec” veut dire être avec le patient.

A

VRAI

57
Q

Qu’entend-t-on par le principe d’intervention “continuité” ?

A

Ça signifie qu’il faut une continuité constante dans la thérapie. Ne pas juste apparaitre et disparaitre sans raison.

58
Q

À quel principe d’intervention se rattache “Compléter ce que la personne ne parvient pas à compléter elle-même, pour qu’elle comprenne mieux ce qui se passe”.

A

Remplir la fonction d’auxiliaire

59
Q

Que veut dire “travailler à partir du proto-langage accessible”?

A

Le langage est à un autre stade de développement.
On peut souvent parler à travers les gestes (faire à manger, marcher avec kk1).
Communiquer à travers le jeu ou le dessin.
L’intervention auprès des psychotiques ressemble à l’intervention auprès des enfants.

60
Q

Quelle est la différence, au niveau du récit, des patients névrotiques et psychotiques?

A

Les patients névrotiques amènent leur récit ; les patients psychotiques sont leur récit

Les psychotiques transmettent leur réalité. On doit plonger dans leur univers

61
Q

À quoi réfère le traitement psychiatrique contemporain?

A

Prise en charge totale et psychopharmacologie dans le but de contrôler, de stabiliser et d’éviter toute décompensation future.

62
Q

Nommer une conséquence importante du traitement psychiatrique contemporain.

A

Transformer le sujet psychotique en objet d’observation

63
Q

Est-il nécessaire de traiter la psychose au moyen de la médication?

A

Pas dans tous les cas.
Intervention envisagée au cas par cas, car souvent, les patients sont gagnants et la médication est aidante, mais pour certains, la médication est préjudiciable

64
Q

Quels sont les enjeux particuliers qui sont reliés à la médication?

A

Tous les médicaments sur Terre ont des effets potentiels indésirables. Après aller voir si ces effets sont légers ou plus graves.

65
Q

Nommer les 2 catégories d’antipsychotiques

A

1) Typique (1ere génération)

2) Atypique (2e génération)

66
Q

Vrai ou faux? La fonction principale des AP est de réduire les symptômes psychotiques.

A

FAUX.
La fonction principale est de tranquilliser le patient, et ensuite de réduire les symptômes.
Les AP ont donc des tranquillisants majeurs.

67
Q

Quel est l’effet des AP sur le psychisme des personnes?

A

La personne est indifférente à ce qui se passe. Une sorte d’anesthésie psychique. Nonchalance.

68
Q

Quel est le délai d’action des AP?

A

L’effet tranquillisant et la sédation sont immédiats (agissent à peu près tout de suite après l’injection). Environ 1 semaine (parfois davantage) pour l’effet sur les symptômes psychotiques

69
Q

Quelle est la différence générale entre les AP typiques et atypiques?

A

Les typiques sont associés à un risque élevé de symptômes extrapyramidaux
Les atypiques n’entraînement que rarement ce type d’effets indésirables (par contre, ils affectent davantage le métabolisme).

70
Q

Est-il vrai de dire que les AP atypiques n’ont aucune tendance à donner des symptômes extrapyramidaux?

A

NON.
Les atypiques aussi ont tendance à en donner. C’est juste qu’auparavant, les doses d’AP typiques étaient beaucoup trop fortes, donc on pouvait toujours constater les symptômes E-P.

71
Q

Qu’est-ce qu’un symptôme E-P? Donner des exemples

A

Symptômes très gênants, qui nuisent au fonctionnement.
Ex: Parkinsonisme (tremblements au repos)
Ex: Akathisie (état d’agitation qui fait que la personne ne peut rester assise)
Ex: Dyskinésie tardive (mouvements incontrôlés dans le visage (grimaces))
Ex: Dystonie (rigidité musculaire)

72
Q

Si le patient fait une crise psychotique, quoi faire?

A

Injection intramusculaire d’AP typique, accompagné de benzodiazépine.

73
Q

Quel est le traitement psychotique de première intention?

A

AP atypique. Si la première hypothèse de traitement ne fonctionne pas, on tente un deuxième AP atypique puis, au besoin, un troisième, etc.
Le choix est fonction des caractéristiques du patient (genre s’il fait de l’embonpoint, ne pas choisir une molécule associée à la prise de poids)

74
Q

Quel est le traitement psychotique de deuxième intention?

A

Si les AP atypiques n’entraînent pas les effets cliniques recherchés et/ou s’ils sont associés à trop d’effets indésirables, on opte alors pour un AP typique.

75
Q

Vrai ou faux? Les AP typiques et atypiques semblent exercer un effet de contention (diminution relative des effets psychotiques)

A

VRAI

76
Q

Vrai ou faux? Les antipsychotiques atypiques semblent affecter davantage les pulsions « à la source ».

A

VRAI.
AP atypiques affectent le corps (hormones qui débalancent l’équilibre) et ça vient jouer au niveau des pulsions, notamment sexuelles. Les AP agissent sur le corps, qui lui agit sur le psychotique.

77
Q

Nommer 3 raisons pour lesquelles un patient pourrait arrêter sa médication

A

1) Effets indésirables
2) Problèmes relationnels avec le médecin
3) Ils n’ont plus les symptômes dont NOUS on voulait les soulager (je n’entends plus les voix, c’est trop silencieux, ça m’angoisse, DÉPRESSION!)